Les pratiques d’engagement et d’exclusion ne font pas l’unanimité parmi les investisseurs responsables.
L’engagement est l’implication des investisseurs dans la direction d’une entreprise afin d’améliorer certaines pratiques alors que l’exclusion revient à écarter des valeurs d’un portefeuille.
Certains mènent une politique d’engagement via l’exclusion. D’autres opposent ces deux démarches qui, par définition, sont incompatibles. En effet, il existe un paradoxe évident qui peut être décelé dès la première lecture de ces termes : le préfixe « ex » équivaut à « au dehors » et « en » à « dans ». A priori, un investisseur ne peut pas amener une entreprise à évoluer s’il l’exclut de ses portefeuilles. C’est pourtant la position que prend La Financière Responsable en instaurant deux politiques distinctes d’engagement et d’exclusion, indépendantes l’une de l’autre.
Dans le cadre de sa gestion, La Financière Responsable prend évidement en considération la légalité et les normes. En effet, toutes les sociétés exerçant des activités illégales comme celles afférents auxmines anti-personnel et aux bombes à sous munitions sont exclues automatiquement de l’univers d’investissement.
De plus, La Financière Responsable ne sélectionne pas d’entreprises qui ne respectent pas les Droits de l’Homme. Néanmoins, les limites de ces infractions peuvent être floues. Les polémiques avérées contribueront à éclaircir la situation après enquête. Pour limiter les risques d’investissement, La Financière Responsable exclut donc les sociétés faisant l’objet de polémiques sérieuses et fondées.
Elle attache aussi de l’importance au niveau d’implication des dirigeants envers les parties prenantes et écarte donc les entreprises qui pratiquent des licenciements collectifs, sans accompagnement autres que ceux imposés par la Loi et les conventions collectives. Elle considère en effet que de telles actions sont révélatrices d’une attitude peu concernée des dirigeants.
Enfin, à l’évidence, La Financière Responsable ne sélectionne pas les sociétés qui ne communiquent pas les informations financières et extra-financières utiles à la décision d’investissement.
On voit donc que ces exclusions ne sont pas liées à une politique d’engagement. Elles permettent simplement, à La Financière Responsable ainsi qu’à ses clients, de ne pas être pris en défaut.
Son action d’engagement, quant à elle, n’a pas pour objectif de sanctionner les entreprises mais de les amener plus loin dans leur pratiques environnementales, sociales et de gouvernance, certes grâce au vote en assemblée générale, mais aussi grâce au dialogue direct. C’est en travaillant avec l’entreprise sur l’expression et la compréhension des données extra-financières que peut naitre des voies de progression sur certains points bien identifiés. Ce n’est que lorsque aucune amélioration sur ces critères n’est constatée que l’exclusion est envisageable.
On notera également que La Financière Responsable ne limite pas son champ d’action aux valeurs où elle est actionnaire mais va au-delà avec son Empreinte Ecosociale®, étude qui expose tous les ans les critères extra-financiers de 120 entreprises, comprenant aussi celles du CAC 40 et de l’Eurostoxx 50.
Ainsi, l’exclusion prend une place réduite dans la stratégie de La Financière Responsable. Le dialogue direct est avant tout privilégié. Pour La Financière Responsable, utiliser ces deux stratégies indépendamment l’une de l’autre est l’attitude la plus subtile.
Alison Amiell – juillet 2015
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Cette publication a été réalisée par La Financière Responsable dans un but d’information uniquement. Elle ne constitue ni une offre, ni une sollicitation, ni une recommandation par un membre quelconque de La Financière Responsable en vue d’un conseil ou d’un service d’investissement, pour acheter ou vendre des instruments financiers.